Ordre des pays et villes visités
Colombie : 18 février au 4 mars. Bogota – Baricharra – Villa de Leyva – Bogota – Zipaquira.
Pérou : 5 mars au 10 avril. Lima – Trujillo (Huanchaco) –
—————————————————————————————–
*** Pour les férus du français, prenez note que je n’ai plus la possibilité de mettre l’accent grave sur le « u ». Problème de clavier…
Notre séjour en Colombie s’est achevé par deux nuits à Bogota et une escapade à Zipaquira, une petite ville située à 50km au nord de la capitale. Mais auparavant, nous avons eu la chance de compter sur les services de Sami (le frère de Nadia) pour échapper au rythme fou de la ville et se prélasser dans ce qui sont probablement les deux plus beaux villages coloniaux de la Colombie : Baricharra & Villa de Leyva.
Mais tout se mérite dans la vie et pour rejoindre le premier de ces lieux, on a du se taper 7 heures de route du pays. En clair, cela signifie des dépassements constants de poids lourds et autres véhicules de tout acabit, des contournements inopinés de nids de poule qui font sans doute le bonheur des mécanos et des virages en épingle que Sami prenait avec la dextérité (et la vitesse !) de Juan Pablo Montoya. Cependant, le paysage est magnifique et les plaines succèdent à de nombreuses zones montagneuses ou la végétation est tantôt luxuriante, tantôt semi désertique, mais toujours étonnante. Et comme c’est souvent le cas, aucune photo ne pourra rendre justice aux splendides panoramas qui ont ponctué notre parcours.
Avant de rejoindre Baricharra, nous avons d’ailleurs fait une pause dans un lieu fort sympathique, la Laguna Guatavita. Situé au sommet d’une colline, il s’agit d’un immense cratère qui épouse la forme d’une météorite qui aurait percuté l’endroit il y a quelques millions d’années. Les indiens Muiscas en ont fait plus tard un site sacré ou les prêtres montaient une barque et, lors de cérémonies religieuses, se paraient le corps de poudre d’or pour y lancer des objets précieux (en or aussi.). Les Espagnols ont bien tenté de retrouver ces objets précieux en tentant même de vider la lagune de son eau par des travaux pharaoniques de perçage…en vain ! Selon notre guide amérindien, c’est ici que serait née la fameuse légende de l’Eldorado. À près de 3000m d’altitude, le trek est superbe et légèrement essoufflant. Voyez la première série de photos publiée, notamment celle de la barque miniature en or du musée de Bogota.
La description de Baricharra et de Villa de Leyva pourrait se confondre tellement ces deux villages coloniaux sont en partie semblables et tout simplement magnifiques. Les photos diffusées sont éloquentes et nous en avons bien sûr pris des dizaines d’autres. Premier constat, la propreté est remarquable et on y sent un réel intérêt de préservation de l’authenticité architecturale. Aucune affiche aux couleurs criardes n’est tolérée et les nouvelles constructions doivent scrupuleusement respecter l’apparence des anciennes demeures. Le look d’ensemble est saisissant. Deuxième constat, le rythme de vie est (très) mollo et on y va pour se reposer. Un séjour à Baricharra est particulièrement zen avec ses paysages champêtres et ses nombreux sentiers qui ceinturent la ciudad. Un bémol cependant, le nombre élevé de chiens qui errent dans les rues et qui y laissent les inévitables fruits de leur digestion un peu partout. Un moment d’inattention et hop, vous voilà dans la mer….. surtout qu’un touriste a souvent le nez en l’air… Mais, grâce à Dieu (qui est très, très, très présent en Amérique du sud) nous avons échappé à cette inconfortable situation. Remarquez également que les cabots ne sont pas du tout agressif, on dirait même qu’ils ignorent les humains. Passablement différent des clebs de la Thaïlande, je vous jure, mais ça, c’est un autre voyage !
Je vous parlais également des longues marches dans la nature de ces deux villes qui sont des incontournables. Deux heures de sentier pour descendre de Baricharra vers un village encore plus minuscule, Guane, qui est niché au fond d’une vallée. Le tout en compagnie des vaches (voir photos), des chicharras (voir photos) et des cactus, plantes, fleurs et paysages semi-arides d’une beauté apaisante. Le poids plume de Yasmina doublé de son entrainement de cheerleading lui a d’ailleurs permis de faire le parcours avec une déconcertante facilité malgré la température de 30 degrés… Ces deux villes abritent également quelques jolis petits musées régionaux qui permettent de découvrir des éléments souvent fort intéressants, comme les fossiles et d’obscurs personnages historiques du pays. J’adore ces lieux un peu folkloriques ou les normes muséales sont particulièrement inexistantes à comparer aux nôtres. Comme un retour dans le temps… On peut presque impunément toucher les objets sans que personne ne s’en aperçoive.
Après un bref retour à Bogota, notre séjour s’est achevé par une visite à la mine de sel de Zipaquira qui est située a 50km au nord de la capitale. Il s’agit d’une vraie mine, toujours en exploitation, qui remonte à plus de 400 ans. Ce n’est pas compliqué, la colline est percée de toutes parts comme un gruyère. Un jour, quelqu’un a un eu l’idée d’y creuser littéralement un chemin de croix avec toutes les stations pour finir le tout en beauté avec une véritable cathédrale souterraine…en sel !!!! Au fil du temps, le lieu est devenu une attraction majeure extrêmement populaire. On a eu beaucoup de plaisir à visiter cet endroit franchement distrayant. Yasmina a passé des heures à gratter les murs et le sol pour ramasser du sel brut. On va bientôt mettre des photos assez colorées de la mine.
Les petites vites :
- Aperçu à Villa de Leyva : un hôtel qui se nomme « Achiotte. » Ce n’est pas une blague, j’ai diffusé une photo pour le prouver. Il paraît que le propriétaire ne comprend pas le français !!!…
- En Colombie, tous les gars portent des jeans. Impossible pour moi de passer inaperçu car ce type de pantalon n’est vraiment pas l’ami des sacs à dos chargés !
- Une chose que j’adore ici : on peut acheter de la bouffe et des tas de trucs dans la rue. Une rue qui bouge, vibre respire et transpire. L’animation est constante, de tous les cotés. Seigneur que c’est plus intéressant que nos maudites rues plates et aseptisées d’Amérique. Et je ne vous parle pas des satanés centres d’achats…
- La copine de Sami nous a invité à souper dans un restaurant situé justement dans le centre d’achats le plus huppé de Bogota. Ok rien de fantastique vous me direz. Mais quand Sami a stoppé l’auto avant d’entrer dans le stationnement souterrain, un agent de sécurité (encore) a contrôlé l’identité des passagers en plus de faire renifler le coffre arrière par un superbe berger allemand. Assez saisissant non ? Il s’agit d’une pratique devenue courante et qui remonte aux beaux jours des de la guerrilla et des narco-trafiquants qui, dans les années 80 et 90, avaient la sympathique manie de laisser de petites bombes dans les voitures stationnées. Les explosions ont cessé, mais on a conservé les vieux réflexes de prévention. Ce serait drôle de faire le même maneige avant d’accéder au Centre Laval par exemple !!!!
- Je commence à peine à réaliser que je ne verrai plus l’hiver cette année. Heureusement que grand-maman nous envoie des belles photos de la neige qui tombe au Québec. Je vous envie tellement, vous ne pouvez pas savoir…
- Les amateurs de voitures comme moi seront heureux d’apprendre qu’il y a vraiment des tas de bagnoles différentes en Colombie. Les vieilles Renault 4 (années 60) sont communes, tout comme les 12 et 18. On aperçoit également une variété effarante de modèles ce qui trahit un marché vraiment hyper-fragmenté. Imaginez, il reste encore aussi des Datsun et des Ladas !!!!
- Pour les nostalgiques des années 70-80, il y a des Dunkin’ Donuts ( ah! le beau mix de couleurs orange, brun et rose) et des Radio Shack en Colombie.
- Je suis présentement bombardé par des centaines de courriels, mesdames, calmez-vous, je publierai prochainement quelques photos des magnifiques souliers bleus que chaussent nombre de colombiennes cette année. Un conseil : achetez-en maintenant et devancez la mode !
- L’eau coûte chère en Colombie et nos douches chez Sami furent donc respectueuses de cette contrainte inconnue chez nous. Et je peux vous confirmer que cela ferait une méchante différence dans nos habitudes quotidiennes…
- Un repas au restaurant en Colombie est très abordable à condition de se donner la peine d’aller aux bons endroits, c’est-à-dire, ceux fréquentés par les colombiens. Regarder l’achalandage et lancez-vous dans le décodage du menu. Par exemple, un repas de poisson, riz, fèves et légumes précédés d’une délicieuse soupe coûte moins que 4$. Pour le reste, le coût de la vie est comparable, voire souvent plus élevé qu’au Canada. Cela explique en partie la pauvreté de la majorité des colombiens. Le recours aux combines les plus variées, si ne n’est pas la petite criminalité, deviennent pour certains, les seuls moyens échapper à la stagnation sociale perpétuelle. Comme le dit la chanson, “when you got nothing, you got nothing to loose…” C’est la même situation dans beaucoup de pays. Yasmina réalisait l’autre jour que nous étions chanceux de vivre au Québec. Impossible de la contredire après quelques promenades dans les rues de Bogota…
Bon, je vous laisse ici. J’écris ces lignes de Lima, Pérou, ou nous sommes depuis déjà 3 jours. Dans quelques heures, on va se taper un voyage de nuit en autobus (cela permet de ne pas « gaspiller » une journée) vers Huanchaco qui est située à plus de 9 heures au nord de Lima. Le Pérou sera donc à l’honneur dans les prochaines chroniques et je peux d’emblée vous dire que cela s’annonce intéressant.
Grosses bises à tous et merci de voyager avec nous.
Bonjour Eric, Nada et Yasmina! Merci de partager tout ça avec nous. J’ai vraiment eu l’impression de voyager pendant ma semaine de relâche. Je lis toujours vos chroniques tôt le matin en buvant un bon café. Hier ( journée de la femme), j’ai justement eu une bonne conversation avec une Colombienne. Elle travaille au studio où je m’entraîne. Elle me disait que le 8 mars est particulièrement souligné en Colombie. Entre autres que les hommes achètent des fleurs aux femmes et leur portent toutes sortes de petites attentions. Vous aviez déjà quitté Bogota, mais peut-être avez-vous pu remarquer quelque chose de semblable au Pérou…
Bonne continuation et au plaisir de continuer à vous suivre.
Salut Martine,
Effectivement, la journée est soulignée par des fêtes en soirée (que nous n’avons pas vu) et une augmentation des kiosques de fleurs un peu partout. Mais je ne dirais pas que c’est une fièvre.
Remarque, que nous étions à Trujillo qui est une petite ville du Pérou, mais Lima se péparait aussi à célébrer.
Le Pérou est splendide et le beat est vraiment excellent. Les gens sont vraiment très gentils et aidant. Tous va pour le mieux. Encore 5 jours dans le Nord et retour ensuite à Lima pour enfin longer la côte sud et mettre le cap sur Cuzco et le Machu Picchu, tout doucement.
Transmets mes salutations à toute l’équipe de la salle des profs !
Bisous.
Éric