Bogota y Cartagena : premières impressions

AVERTISSEMENT IMPORTANT : la lecture de cette chronique peut avoir des conséquences nocives sur les personnes sujettes au manque de soleil, au pelletage excessif ou présentant un niveau excessif et autodestructeur  de jalousie envers  les individus qui ne travaillent pas et se la coulent douce dans des endroits saugrenus. La rédaction du blogue El Camino de Bolivar se décharge évidemment de toute responsabilité pour ceux ou celles qui seraient affectés par de tels effets secondaires.

Nous y sommes enfin. Voici la première chronique de notre petite aventure familiale en Amérique du Sud et tout commence par la Colombie. Un pays qui a longtemps défrayé les manchettes pour ses nombreux épisodes de violence liés à la guerrilla de gauche (FARC), aux prises d’otages  ou aux narco trafiquants. De tous ceux qui en parlent, bien peu se sont cependant rendu sur les lieux. Et la réalité est passablement différente de tous les clichés véhiculés quotidiennement, mais certains signes évidents trahissent encore des problèmes qui ne sont pas près de trouver des solutions à court terme.

Luxe rare pour un backpacker, Sami, le frère de Nada (Nadia en Colombie !…), vient nous chercher à l’aéroport et nous conduit à son petit appartement. Celui-ci se trouve a 30minutes du centre ville sans trafic, mais comme la circulation est  perpétuellement démente, nous découvrirons bien assez tôt que franchir la distance peut facilement devenir pénible et interminable.  Et comme les écarts de revenus sont très, très importants entre riches et pauvres, on traverse des quartiers qui sont à l’image de la ville, c’est à dire, pleins de contrastes. Il y a près de 8 millions d’habitants à Bogota et près de 6 d’entres eux peinent à joindre les deux bouts.

Ce qui capte immédiatement l’attention, même dans un quartier  supposément confortable comme celui de Sami, c’est l’obsession générale de la sécurité. Toutes, je dits bien TOUTES les maisons ou les rez-de-chaussée des bâtiments à étages ont des grilles métalliques devant les fenêtres pour prévenir les vols. À cela s’ajoute des gardiens de sécurité pour l’ensemble  des tours d’habitation, même les plus modestes. Et ce n’est pas tout. Certaines rues ont des postes de surveillance à chaque extrémité ou un gardien est de faction en permanence pour contrôler les voitures qui tenteraient d’y passer. Disons que cela laisse un peu songeur… Mais c’est tant mieux pour beaucoup de personnes qui trouvent là un emploi  facile à occuper. Je crois sincèrement que la job de gardien de sécurité est l’une des plus répandue au pays. C’est simple, il y en a absolument partout, dans tous les bâtiments, musés, édifices publics et la plupart des commerces. On s’habitue après quelques jours… Moi et Yasmina, on ne s’empêche pas d’aller se promener dans le parc adjacent et de ramener un café à Manuel, celui qui travaille au building de Sami. Juste avec cette petite marque d’attention, on fait sa journée !

Quelques jours à Bogota, donc et la visite de quelques lieux comme le  musée de l’or qui regorge de pièces splendides avec, oui vous avez deviné, un gardien à tous les 10 mètres carrés. Un téléphérique pour se hisser au sommet de la colline qui domine la ville et quelques promenades dans un centre ville qui vibre au rythme des  innombrables vendeurs de rues qui y vivent et qui survivent avec presque rien. Faut quand même être prudent, car le temps de le dire, on peut se retrouver dans un quartier passablement dangereux ou un touriste est très facilement repéré. Mais au-delà des visites purement touristiques, le vrai plaisir réside dans  les petits moments quotidiens à découvrir les plats locaux et à tenter de se faire comprendre en espagnol ce qui est parfois très comique. Les transports en commun de Bogota représentent aussi une sapré belle expérience à vivre. On s’y est retrouvé en pleine heure de pointe. Sans mentir, nous étions littéralement compressés par la foule. Yasmina n’en garde pas particulièrement le meilleur souvenir !

Le lendemain cependant, on a pris un vol intérieur pour un séjour d’une semaine à Cartagena, en bordure des Caraïbes…Une ville de rêve, patrimoine de l’humanité, un bijou de ville coloniale dans un état de préservation  magnifique.  La version tropicale du Vieux-Québec en 5 fois plus grand ! Celle-ci est entourée de fortifications préservées dans un état remarquable avec des plages à profusion qui la ceinturent au grand plaisir de tous. Imaginez, toute l’histoire coloniale dans un écrin de sable et d’océan. Est-ce qu’on peut sincèrement demander mieux ? Et privilège rare, nous avons logé dans un superbe appartement, au 30e étage d’une tour passablement luxeuse avec une vue à couper le souffle de tous les cotés. Merci à la copine de Sami pour ce privilège unique. Vous verrez les photos, on se sentait comme les Rockfellers des backpackers.

Ces cinq jours furent donc bien meublés par des marches romantiques dans la ville, journées à la plage, visites des musées et des (superbes) églises. Pour les intéressés : on a même admiré le squelette de San Pedro Claver, le vrai, qui est exposé dans le choeur de son église. Les spécialités locales sont délicieuses et le poisson est un must en Colombie, sans compter les innombrables vendeurs de rues qui proposent des pains au fromage savoureux et qui ne coûtent rien. Enfin, les amateurs d’histoire doivent absolument aller sur wikipédia pour découvrir la vie de Blas de Lezo, l’amiral espagnol qui, en1741, défendit héroïquement la ville contre des forces britannico-américaine quatre fois supérieur en nombre. C’est vraiment une histoire fascinante, surtout qu’on l’appelait  »mediahombre ». Je vous laisse vérifier pourquoi ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Blas_de_Lezo

Escapade au volcan

On a aussi profité de notre présence à Cartagena pour aller se balader au volcan de Totomo et y faire un petite trempette !!!! Yasmina pourra se vanter à l’école de s’y être littéralement baignée,  car au lieu de la lave, on y trouve de la (tiède) boue grise. La texture est semblable à de la peinture avec des grumeaux et on y flotte sans toucher le fond ! Un peu comme dans le film Rabbi Jacob quand Louis De Funès tombe dans le bassin de gomme à macher…Yasmina ne voulait pas y aller et il a fallu lui promettre l’achat de quelques babioles et 10000 pesos (6$) pour qu’elle accepte finalement. On va publier des photos de cette curiosité  géologique.

Faits divers :

  •  Je ne vous étonnerai pas en vous disant que la plupart des colombiennes portent des talons (très) hauts, mais ce qui accroche encore plus l’oeil, c’est la couleur. Il y a beaucoup de souliers d’un BLEU éclatant. Mesdames, vous êtes avisées.
  • Un mystère : les colombiens fument très, très peu. On ne sait pourquoi puisque les cigarettes se vendent à peine 2$ le paquet…
  • Autre mystère : il n’y a pas de mouches à Cartagena. pourtant le climat est chaud et la bouffe est partout. Je me demande encore pourquoi !
  • J’ai conduis une voiture, seul dans les rues de Cartagena, pour aller au lave-auto et je n’ai pas été klaxonné une seule fois ! C’est même moi qui s’est permis de le faire comme un vrai gars de la place. Nada & Yasmina étaient très fières de moi.

Allez, je vous laisse la-dessus. La prochaine chronique parlera de Baricharra (d’ou je vous écrits présentement), de Villa de Leya, d’une fête d’enfants à Bogota et de quelques autres trucs + des photos.

On  souhaite aussi une superbe belle semaine de relâche à la famille et aux copains, enseignants, collègues et élèves On pense à vous souvent. N’hésitez pas à nous écrire, cela fait toujours plaisir.

Hasta luego.

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About ericdion067

Voyageur occasionnel qui aime se promener un peu et briser la routine de l'existence quotidienne!
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7 Responses to Bogota y Cartagena : premières impressions

  1. Avatar de Charland Danielle Charland Danielle dit :

    BON!

    Je réussis, je vous ai lu et vous relirai!

    Profitez en bien et bordel SOYEZ PRUDENTS!

    Au plaisir!

    Danielle

    À Bruchési, la vie s’écrit!

    Salutations

    Danielle Charland

    Directrice

    École Paul-Bruchési

    École du Cybersavoir

    Téléphone:514-596-5845 poste 5848

    Télécopieur: 514-596-5847

    Courriel: charlandd@csdm.qc.ca

    • Avatar de ericdion067 ericdion067 dit :

      Salut ma belle Danielle,
      Dernière journée à Bogota. On quitte pour Lima demain à l’aube. Tout va suoer bien et la Colombie est magnifique.
      Je pense souvent à toi ma rousse préférée ! Bisous.
      Éric

  2. Avatar de Fatme Fatme dit :

    Superbe article, j’attend avec passion vos nouvelles de Peru. Il sera ma prochaine destination. Je vous aime tous. Grosse bise

    • Avatar de ericdion067 ericdion067 dit :

      Hislamo Fatme !
      Un autre article à venir dans quelques jours. On adore le Pérou et tout va super bien. On aura aussi pleins de suggestions à te faire si tu veux.
      Bises.
      Éric

  3. Superbe article. C’est quand même malheureux de savoir que dans le même pays il ya un tel écart entre les riches et les pauvres. C’est normal dans ces cas là que le taux de banditisme soit si élevé. Le risque dans ce cas, c’est que les touristes aient peur de venir faute de sécurité et que le pays sombre dans la pauvreté. Si le nombre de touristes augmentait, cela pourrait engendrer des petits boulots pour les habitants et donc, peut-être, relancer l’économie.

    • Avatar de ericdion067 ericdion067 dit :

      Bonjour,

      Merci pour votre sympathique courriel. Cela fait plalsir de se savoir lu de l’autre coté de l’Atlantique !
      En espérant que les autres chroniques (ou photos) du Pérou et de la Bolivie vous plaisent tout autant. Si vous avez le temps de les parcourir !

      Très cordialement,

      Eric

    • Avatar de ericdion067 ericdion067 dit :

      Vous avez parfaitement raison. On a trouvé les Colombiens tellement sympa, mais il faut quand même demeurer prudents !

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